Tribune Nice Magazine N°20 / Janvier-Février 2024
Le 2 décembre, les juges du Tribunal administratif de Nice ont décidé de confirmer l’interdiction du rassemblement en hommage au jeune Thomas, tué de plusieurs coups de couteau lors d’une fête dans la petite commune de Crépol (Drôme), sur fond de racisme anti-blancs comme rapporté par plusieurs témoignages.
Dès le lendemain, ces mêmes juges ont une fois de plus, et comme depuis des semaines, autorisé une manifestation « pour Gaza ».
Quel est le message qu’ont cherché à faire passer ces juges ? Il serait en France, à Nice, moins légitime de se rassembler pour Thomas que de manifester pour Gaza ?
En confirmant l’interdiction du rassemblement pour Thomas, en rendant de surcroît leur décision 30 minutes à peine avant le rendez-vous, ces juges se sont déshonorés.
La dignité de la réaction de la jeunesse niçoise face à cette décision inique – et notamment de ceux s’étant rendus au point de rendez-vous, faute d’avoir pu être prévenus à temps – mérite d’être saluée et ne vient que souligner l’absurdité de cette interdiction.
Une interdiction qui fait écho à d’autres, dans toute la France, ou encore aux poursuites engagées contre un jeune couple, à Lyon, coupable d’avoir collé des affichettes rendant hommage à celui que de nombreux jeunes Français considèrent désormais comme un martyr du prétendu « vivre-ensemble » et de la haine de la France. Une sévérité déplacée pour un État qui est non seulement incapable de protéger les Français mais leur interdit même d’honorer leurs morts.
Philippe Vardon