Tribune N°12 / Juillet-Août 2022
En 2007, en pleine campagne électorale, Christian Estrosi considérait que la prison était « une verrue ». Il se reniait en 2016 et déclarait : « La prison amène de la sécurité dans le quartier »… Les élus municipaux du groupe Retrouver Nice – eux – ont toujours affirmé une position claire : la prison doit partir !
S’il ne nous appartient pas de définir l’emplacement de la future prison (des pistes existent), notre rôle est clairement de permettre d’en finir avec la présence anachronique de cette prison – mise en service en 1887 et connaissant aujourd’hui un taux d’occupation scandaleux, pour les détenus comme pour les conditions de travail des surveillants, de 167% – en coeur de ville, avec un espace urbanistique occupé et saturé et les nuisances inhérentes pour les habitants.
En janvier 2018, on annonçait la construction d’un nouvel établissement pénitentiaire dans la métropole niçoise d’ici 2024, puis en 2020 on annonçait 2027… On en est encore loin, faute de courage politique pour défendre le projet.
Nous avons récemment proposé, avec le soutien d’un collectif d’urbanistes et d’architectes paysagers, la création à son emplacement d’un parc arboré de 2,5 hectares (alliant aire de jeux, espace de marché et kiosque à musique, promenade, etc.). Le débat doit reprendre, de toute urgence.
On aimerait voir les pelleteuses s’attaquer aux murs de la prison, plutôt qu’à la façade du Théâtre national.