En tant que membre de la Commission d’attribution des noms de rue qui se réunira ce jour, j’ai sollicité son Président Jean-Luc Gagliolo afin que soit étudiée l’attribution d’un espace public dédié à la policière Clarissa Jean-Philippe (1998-2015), Brigadier de police municipale à titre posthume, victime du terrorisme islamiste.
Native de Martinique, Clarissa Jean-Philippe a été assassinée en service le jeudi 8 janvier 2015 à 8 h 04 par le terroriste Amedy Coulibaly, à Montrouge.
Intervenant sur un banal accident de la circulation, à quelques mètres d’une école juive, elle a le malheur de se trouver sur le parcours du complice des frères Kouachi, les assassins de Charlie Hebdo. Celui qui finira son parcours sanglant dans l’Hyper Cacher de la porte de Vincennes, l’abat d’une rafale de kalachnikov dans le dos.
Deux parcours croisés : celui du voyou de banlieue radicalisé, celui de la jeune antillaise désireuse de servir la France et de protéger les plus faibles, elle qui avait choisi de devenir policière municipale « pour protéger sa mère des coups que lui portait son père » (Le Monde, 5 janvier 2016)
Christian Estrosi avait rendu hommage à Clarissa Jean-Philippe lors du Conseil municipal du 19 janvier 2015 : « Clarissa Jean-Philippe venue de son île de la Martinique pour défendre à Montrouge les valeurs de la République en lesquelles elle croyait ».
En honorant la mémoire de Clarissa Jean-Philippe, notre ville, durement meurtrie par le terrorisme islamiste et qui fut la première à se doter d’une police municipale, s’enorgueillirait du nom d’une jeune femme incarnant parfaitement les valeurs de notre pays. A quelques jours de la Journée de la femme, je ne doute pas de la réception positive qui sera faite à ma proposition.
Philippe Vardon
• Conseiller municipal et métropolitain, Président du groupe des élus d’union de la droite et des patriotes Retrouver Nice
• Conseiller régional
• Coordinateur régional de Reconquête!