[Communiqué du 17 décembre 2024]
S’appuyant sur des chiffres de l’INSEE, Christian Estrosi a revendiqué sur les réseaux sociaux l’arrivée de 5 600 « nouveaux Niçois » entre 2021 et 2022, et même 14 000 en 6 ans, affirmant même « nos efforts (…) portent leurs fruits ».
Il ne fait nul doute que notre cité attire. Je crains en revanche qu’aucun politique ne puisse totalement s’en attribuer le mérite, sauf à revendiquer d’avoir fait pousser les montagnes, couler la Méditerranée ou encore de faire briller le soleil.
On pourrait se demander si tous les « nouveaux Niçois » sont une chance pour Nice, selon l’expression consacrée. Surtout, il manque ici un chiffre absolument essentiel pour mesurer l’évolution de notre ville : celui des départs de Niçois.
Combien de Niçois ont quitté Nice car ils ne trouvent pas de logements ? Ce qui est vrai pour les plus jeunes comme pour les familles, placés en concurrence avec la terre entière (les « nouveaux Niçois »), qu’il s’agisse d’ailleurs des plus riches ou des plus désoeuvrés.
Combien de Niçois ont quitté Nice car ils n’y trouvent pas d’avenir professionnel ?
Combien de Niçois ont quitté Nice pour fuir l’insécurité et la dégradation des quartiers ?
A vrai dire, c’est bien ce chiffre-là qui m’importe davantage : combien de Niçois n’arrivent plus à vivre à Nice ? Si l’on doit parler d’attractivité, veillons à ce que notre ville ne finisse pas par être plus agréable aux gens d’ailleurs qu’aux gens d’ici.
Philippe Vardon
Conseiller municipal et métropolitain, Président du groupe des élus d’union de la droite et des patriotes Retrouver Nice
Conseiller régional de Provence-Alpes-Côte d’Azur